Alerte à la Bombe!

8h45, à la fin d’une réunion entre les Cops et le chargé de sécurité du Président (chef des Services Secrets), un technicien du labo arrive affolé dans le service : pendant qu’il examinait l’attaché case de plus près pour retrouver d’éventuelles autres traces, il s’est rendu compte que la doublure de la coque avait une consistance bizarre. Après prélèvement et analyses, il s’avère que la doublure est imprégnée de C4 dont la coque est tapissée. L’attaché case est actuellement au labo du sous sol sur une paillasse d’examen. Alerte à la bombe.

Rapides prises de décisions des Cops :

Bob reste au 36ème à surveiller le service, Sam descend aux pièces à convictions si cette alerte était une diversion pendant que Carlin, aidé par Thaï, va tenter de désamorcer l’engin au labo.

Arrivé sur place, Carlin commence à étudier le dispositif de mise à feu.
Le pain de C4 lui semble être d’environ 1,5- 2kg, assez pour dévaster tout le labo, mais surtout transformer la colonne gaz qu’il voit du coin de l’œil en une torchère.
Il déduit rapidement que la poignée sert de récepteur : il sent sous la doublure un fil de petit diamètre très souple la reliant un boîtier métallique.
Au vu d’où se situe le labo (3ème sous sol du Central), aucun risque de transmission avec un système de ce genre.

Il commence à découper précautionneusement la doublure au dessus du boîtier afin d’éviter toute détérioration des câbles sûrement présents.
Le boîtier est une batterie 12V dont l’indicateur de charge est dans le rouge : système à rupture ! Toute rupture d’alimentation du détonateur qu’il ne voit pas encore fera exploser la bombe.

Un léger frisson lui parcourt le dos quand lui reviennent rapidement les réflexes de son stage avec les experts du déminage : système à rupture : se donner du temps : dérivation.

Avec l’aide de Thaï qui lui trouve un transformateur 12V, il prépare un système de fortune.
Armé de ses mini pinces croco, il commence à approcher les câbles dont les soudures lui semblent de plus en plus fragiles. La première pince est posée. Un léger tremblement parcourt son bras quand la deuxième pince se referme sur l’autre câble, elle glisse sur la gaine de protection du câble sans accrocher le cuivre. Une pause de 2 secondes, il s’y remet et cette fois ci arrive à installer sa dérivation. Soulagement.

Petite décompression, étirements du dos, … il sent qu’il attaque une autre partie sensible.
Il découpe le reste de la doublure et revoit son estimation de quantité : plutôt 2,5kg de C4…

Le détonateur est maintenant visible : le système de déclenchement est simple mais imparable : le circuit primaire s’ouvre, un aimant, retenu par la bobine qui était sous alimentation du circuit primaire, vient, poussé par un ressort, fermer le circuit secondaire alimenté par une deuxième batterie moulée dans le détonateur lui-même, qui lance la mise à feu.

Une première tentative de dégager le détonateur du C4 échoue quand Carlin voit les soudures toujours aussi légères commencer à bouger. Tant qu’on ne tire par sur le câble tout va bien, mais quand on le bouge, les soudures montrent toute leur fragilité.

Un vieux souvenir remonte, son instructeur, un ancien des Spéciales lui avait expliqué que dans un cas similaire, il avait tout simplement englué les soudures de colle à prise rapide, les kits de désamorçage contiennent des trésors de technologie mais aussi des éléments aussi simples qu’un tube de colle.
30 secondes après, Carlin retente avec succès l’opération de dégagement du détonateur : bombe désamorcée !

Il laisse en guise de cadeau aux gars de la BS qui arrivent juste à ce moment là tous harnachés, le pain de C4 modelé sous une forme équivoque. Leur regard noir en dit long sur l’amour qu’ils portent à ceux qui marchent sur leur plate bandes… Mais le bip qu’ils entendent en arrivant dans le labo donne raison aux Cops : batterie HS, tout aurait sauté sans leur intervention.